Surmenage: Mieux vaut prévenir que guérir
Aides de travail appropriées
Pas une maladie
Un déséquilibre dans notre gestion énergétique entre le fait de donner et de recevoir provoque des états d’épuisement psychique et physique. Différents symptômes apparaissent simultanément, qui finissent par engendrer un dérèglement de notre organisme: c’est le surmenage, aussi appelé burn-out.
Les écoles de médecine classique n’ont pour le moment que rarement considéré le surmenage comme une maladie, peut-être en raison de la diversité des symptômes qui apparaissent en fonction des individus.
Qui est susceptible d’être victime de surmenage?
Chacun de nous risque de connaître un épisode de surmenage, quels que soient sa situation professionnelle, son âge, son statut intellectuel. Les enquêtes statistiques montrent cependant que les personnes dont le travail se fonde sur des relations intenses avec leurs congénères sont plus susceptibles de faire un burn-out. C’est en particulier le cas des professions engagées socialement telles qu’enseignants, politiciens, médecins et infirmiers, militaires de carrière ainsi que cadres de niveau intermédiaire. Par ailleurs, les parents éduquant seuls leurs enfants et assumant une double charge — professionnelle et familiale — sont de plus en plus touchés par le surmenage.
Les symptômes du surmenage
- Etre toujours plus épuisé
- Fuir (quel que soit le type de fuite)
- Avoir des conflits de conscience
- Se sentir dépassé
- Ne pas savoir où l’on va
- Ignorer les signaux d’alarme de son corps
Les causes
- Vouloir contenter tout le monde
- Se mentir à soi-même
- Refouler, surtout dans le domaine des émotions
- Rechercher la perfection plus que la moyenne des personnes
- Ne pas avoir de valeurs bien définies, ne pas voir de sens à sa vie
- Etre anxieux
- Développer des idées préconçues négatives envers son environnement
- Etre dépendant matériellement (provoque des pressions supplémentaires)
Recommandations de séminaires
Des tiers peuvent-ils aider?
Notre société axée sur les performances laisse peu de places aux faibles. C’est pourquoi les personnes souffrant de surmenage ne se font aider que lorsqu’elles ne peuvent plus nier la gravité de la situation et sont forcées à avouer leur état. Mais même à ce moment-là, elles préfèrent souvent s’accrocher à leur style de vie plutôt que de décider d’en changer activement. Elles craignent les conséquences d’une réorientation, ont peur d’affronter un avenir aux contours flous.
Les amis et partenaires de la personne atteinte de burn-out pourront ou non entrer en contact réel avec elle en fonction des relations qu’ils entretiennent avec elle. Il est difficile de rendre une personne surmenée consciente de sa situation. Ce qui aide avant tout est d’avoir la finesse psychologique nécessaire pour stimuler leur estime de soi. Les conseils, en revanche, sont souvent pris comme une mise sous tutelle, et donc rejetés.
La plupart du temps, il ne nous reste qu’à attendre que la personne concernée décide que le moment est venu pour elle d’amorcer un changement. Le stade de la «maladie» lance une nouvelle dynamique du comportement. On le reconnaît à l’intensité des symptômes.
Conseil: Au travail en revanche, les conséquences sont inévitables. Le collaborateur atteint de surmenage fait de plus en plus d’erreurs, est moins productif. Son supérieur doit donc réagir. Il est conseillé à ce dernier de proposer des mesures concrètes en vue d’un traitement et de s’assurer qu’elles sont suivies.
Comment traiter le surmenage?
Sans aide médicale, on guérit rarement pour de bon d’un surmenage sévère. Pour que la thérapie réussisse, elle doit se fonder sur un diagnostic correct. Etant donné que de graves maladies psychiques et physiques peuvent se cacher derrière un surmenage, il faut commencer par établir ce diagnostic.
De l’activité physique est prescrite au patient, en plus de la thérapie médicamenteuse, psychiatrique ou psychothérapeutique. Les gens qui s’y adonnent sont en effet plus solides psychiquement, ils résistent mieux au stress et souffrent nettement moins de dépression et de troubles de l’humeur.
L’exercice physique est donc une excellente manière de prévenir le burn-out, surtout lorsqu’il est associé à de la détente et à du wellness. De plus, il rend de précieux services dans le cadre de la thérapie également: le changement d’humeur psychovégétatif ainsi que la sécrétion de l’hormone du bonheur (endomorphine et endocannabinoïde) qu’il provoque sont le complément idéal à la psychothérapie et à l’éventuel traitement médicamenteux.
Important: Un patient ne peut se remettre totalement que s’il est prêt à accepter sa situation sans rechercher de coupable, et à assumer ses responsabilités. Des charges de travail au-dessus de la moyenne et des structures d’entreprises orientées vers les performances mettent certes à rude épreuve la santé des collaborateurs, mais sont bien moins souvent mentionnées comme cause de surmenage que ce que l’on croit habituellement.