Motivation en entreprise: Mobiliser les collaborateurs
Aides de travail appropriées
Peut-on uniquement démotiver les collaborateurs?
Reinhard Sprenger affirme sans cesse que les collaborateurs ne peuvent pas être motivés. Il veut dire par là qu’il doit toujours y avoir au départ une certaine motivation intrinsèque. Il a tort et raison à la fois. Il existe en effet beaucoup de collaborateurs qui sont en principe motivés et qui aimeraient s’impliquer. Mais on trouve également des collaborateurs qu’il est difficile de motiver. Se pose donc ici la question suivante: «Comment faire bouger ces collaborateurs?»
Voici une situation, à laquelle vous avez peut-être déjà été confronté, qui met en scène des collaborateurs motivés. Alors que j’étais encore jeune cadre, je me suis retrouvé, un vendredi après-midi, à la sortie du travail. La vague de collaborateurs qui sortaient des locaux pour entamer le week-end avec un incroyable élan m’a fort impressionné. J’ai dû «lutter» pour pouvoir rester dans l’enceinte de l’entreprise. Le vendredi suivant, je me suis placé près de la timbreuse un quart d’heure avant la fin du travail et j’ai été surpris de voir qu’il y avait déjà une queue de 10 collaborateurs qui attendaient l’heure fatidique. Ils se tenaient là avec leurs affaires, la carte de timbrage à la main et semblaient très motivés à se préparer à timbrer. Je me suis dit à l’époque que nombre de ces collaborateurs affichaient une motivation nettement plus grande au début du weekend que pendant la semaine!
Au travail, le collaborateur me donnait l’impression d’être plus ou moins engagé, alors que devant la timbreuse, il semblait plutôt fringant. Il faut dire que la perspective du week-end devait le motiver. Je me suis alors demandé ce que le supérieur hiérarchique faisait de ce collaborateur. Celui-ci m’assura qu’il ne harcelait ni ne menaçait ce dernier. La seule chose qu’il demandait était que les collaborateurs fassent leur travail. Lui aussi avait l’impression que les collaborateurs étaient plutôt enclins à être motivés par les vacances et dit: «Lorsque c’est lundi, c’est comme s’ils retombent dans le coma.»
La démotivation est contagieuse
J’ai également observé moi-même ce comportement chez certains collaborateurs. Peu nombreux, certes, mais vous connaissez le dicton de la brebis galeuse qui contamine le reste du troupeau. J’ai donc réfléchi à ce phénomène. Certains collaborateurs souffrent apparemment d’une forme de démence: ils oublient ce qu’ils ont signé dans le contrat de travail, à savoir: la composante performance. Un supérieur hiérarchique m’a dit une fois que son collaborateur était si lent que les détecteurs de mouvement ne se déclenchaient pas lorsqu’il passait devant. Fascinant.
Qui doit assumer la responsabilité d’un tel comportement? Vous allez certainement dire que c’est le supérieur hiérarchique. Indépendamment du fait que c’est à lui qu’incombe la responsabilité d’engager des collaborateurs motivés, vous devez également continuer à les motiver sur le long terme. Si l’on en vient à une baisse de performance, alors il doit certainement y avoir des raisons. Essayez de les identifier, demandez de l’aide si ces raisons se trouvent dans l’entreprise elle-même, déblayez le terrain de sorte que le collaborateur puisse être performant. Lorsque vous avez fait tout cela et que le collaborateur n’a pas retrouvé le chemin de la performance, alors il a probablement un problème de motivation.
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Motivation en entreprise: les conséquences de la démission interne
Vous pouvez supposer que si ce collaborateur ne fait que le strict minimum, alors il se situe dans un état de démission interne. Supposez qu’un collaborateur qui a démissionné dans sa tête fournit environ 50% de prestation en moins qu’un collaborateur motivé. Est-ce que vous lui versez également 50% de salaire en moins? Il arrive souvent dans la pratique que les collègues fassent une partie du travail à sa place. Vous devez donc traiter ce problème sans attendre afin de trouver et mettre en œuvre une solution rapide. Il existe des collaborateurs, quoique en général peu nombreux dans le monde de l’entreprise, que l’on ne peut pas ou très peu faire bouger. Il s’agit donc pour vous de trouver une solution et de la mettre en œuvre, même si celle-ci est difficile pour vous.
Il y a motivation et motivation
Si vous pensez maintenant à une situation où le collaborateur travaille depuis 25 ans déjà dans l’entreprise et qu’il vous dit qu’il a déjà vu beaucoup de monde aller et venir, et qu’il ne peut donc pas être licencié. L’affaire n’est pas simple et vous êtes confronté à un gros défi. Cela étant, pensez toujours aux retombées que l’attitude de ce collaborateur à sur les autres. Vous devez agir de manière conséquente, quoique l’on parlera plutôt dans ce cas de «motivation» que de «faire bouger». Résoudre ce problème sera donc votre principale tâche de gestion.
Les collaborateurs chevronnés ont déjà connu plusieurs développements dans le domaine de la motivation en entreprise. L’un de ces modes de gestion historiques stipulait que le travail ne nécessitait pas qu’on y réfléchisse puisque cela était l’affaire des supérieurs hiérarchiques. Le mode qui suivit fut le transfert de la responsabilité à l’équipe. Ce qui a permis à certains de traduire la chose par un «génial, quelqu’un va le faire!» Aujourd’hui, il s’agit plus que jamais de convaincre les collaborateurs qui sont justifiés à poser des questions critiques. Une tâche pour le moins exigeante. La bonne nouvelle est toutefois que, si vous êtes efficace lors de votre recrutement, vous disposez d’emblée d’un atout important pour disposer de collaborateurs motivés.
Votre collaborateur est-il motivé par les exigences stipulées dans le descriptif du poste? A-t-il du plaisir à les respecter, est-il fait pour ce travail? Si oui, alors c’est à vous de faire en sorte que le collaborateur se développe et de l’encourager. Ce dernier doit aimer son travail, celui-ci doit représenter un certain défi, car être sollicité en-deçà de ses capacités est justement démotivant, comme l’est également. Le but est de faire en sorte que le collaborateur soit prêt à opérer des changements et à s’impliquer vraiment dans un processus ad hoc. Je vous recommande de travailler à la composition de votre équipe jusqu’à ce que vous ayez atteint ce niveau pour chaque collaborateur. N’abandonnez pas, car la devise qui prévaut ici est: «le but, c’est le chemin.»