Trésorerie: Comment mesurer la performance de l'entreprise
Dr. Silke Waterstraat
Dr. Silke Waterstraat, CIIA, est professeur à l'Institut de gestion financière de la Haute école spécialisée du nord-ouest de la Suisse. Elle a 16 ans d'expérience dans le domaine de la trésorerie dans l’industrie et les banques, la gestion financière et le gouvernement d’entreprise.
Aides de travail appropriées
La trésorerie comme élément central pour la performance de l’entreprise
Les responsabilités de la trésorerie ont augmenté ces dernières années. Basée principalement sur une approche organisationnelle centralisée, la trésorerie est responsable, à l'échelle de l'entreprise, de tous les éléments transactionnels et opérationnels de la gestion du cash, de la gestion du fonds de roulement, de la gestion des risques sous la forme de stratégies de couverture des risques de change, de taux d'intérêt ou de matières premières, de la gestion des relations avec les banques et les agences de notation, du financement des entreprises à court, moyen et long terme, et de la mise en place d'une infrastructure de trésorerie solide.
Sur la base de ce mandat de performance global, la trésorerie peut non seulement apporter une contribution significative à l'amélioration des indicateurs clés de performance (ICP) de l'ensemble de l'entreprise, mais aussi contribuer de manière significative à l'augmentation de la valeur de cette dernière. Il est donc tout à fait logique que ce mandat global aille de pair avec des mesures et des contrôles exigeants. La mesure de la performance des services de trésorerie ou des différents domaines de dépenses n’est pas effectuée à l'aide du set de mesures de performance habituel et ne tient souvent pas suffisamment compte de la complexité croissante des activités de trésorerie et de leur importance économique pour l'entreprise dans son ensemble.
Les indicateurs possibles pour évaluer la trésorerie
Les indicateurs de performance de la trésorerie reflètent le large éventail de responsabilités de la fonction de cette dernière. Si certains de ces facteurs sont plus faciles à identifier et à mesurer, il y a certains défis à relever dans la pratique. Les indicateurs de performance clés tels que la réduction des coûts de financement et de capital, l'apport de liquidités, l'amélioration du cashflow opérationnel et le renforcement de la stabilité de ce dernier par des stratégies de couverture sont brièvement présentés et discutés ci-après.
Optimiser le coût du capital
La réduction des coûts de financement et de capital est fortement influencée par les décisions concernant les sources de financement, la composition du capital, la notation de crédit et les mesures d'optimisation du capital. L'évolution du coût du capital peut ainsi être suivie et analysée via des rapports spécifiques. D'autres sous-indicateurs peuvent être utilisés pour améliorer la granularité, tels que les comparaisons objectif/résultat des soldes de trésorerie dans certains comptes ou le solde de trésorerie par rapport au chiffre d’affaires.
La notation de crédit visée et son suivi peuvent également être inclus dans les rapports et publiés à l'extérieur.
En ce qui concerne la composition du capital et son optimisation, le «borrowing base usage percentage» est un excellent indicateur du volume de crédit potentiellement disponible par rapport à la somme des débiteurs, des stocks et des immobilisations qui n'ont pas encore été déposés en garantie d'un prêt.
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