Risques de change: Comment se protéger
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Quels sont les effets des risques de change?
Les risques de change sont délicats à plusieurs titres étant donné qu’ils influent non seulement sur le Cash-Flow des entreprises, mais qu’ils réduisent également la valeur de l’entreprise, les valeurs patrimoniales (par exemple un état existant en devises) ou d’autres résultats. Un exemple: dans le cas d’une opération à l’exportation entre un exportateur suisse et un client dans l’espace européen, il est convenu que le client ne paie pas le montant de la facture en francs suisses, mais en euros; ce qui fait que le risque de change obligera l’exportateur à recevoir moins de francs suisses au moment du règlement de la facture par le client que ce qui avait été calculé initialement (au moment de la conclusion du contrat resp. lorsque le devis a été proposé). Dans ce cas, l’exportateur supporte le risque intégral de cours qui le conduit à recevoir des produits en baisse et donc à voir son chiffre d’affaires et ses liquidités se réduire.
Pourquoi les devises fluctuent-elles?
Les cours de change sont le prix à payer pour utiliser une devise étrangère. Ce prix n’est toutefois pas fixé dans un système de cours de change flexible, il découle de l’offre et de la demande sur le marché. Dans le cas d’un cours de change fixe, une devise est échangée à un taux fixe contre une autre devise. Une autre variante consiste en un cours de change flexible par niveaux dans lequel la banque nationale resp. la banque centrale d’un pays fixe un niveau de tolérance au sein duquel la devise nationale peut varier par rapport à une devise de référence.
Quels sont les genres de risques sur les devises?
D’une manière générale, le risque de change décrit l’incertitude relative au rapport de change entre la devise étrangère et la devise de référence (resp. la devise nationale) à un moment déterminé dans l’avenir.
Les risques de change peuvent survenir dans les cas suivants:
- Si des pertes sont encourues par la conversion de postes en devises étrangères du bilan, il s’agit de ce que l’on appelle un risque de translation
- Dans le cadre du futur déroulement financier des activités commerciales (importations, exportations, placements financiers, etc.), il s’agit d’un risque de transaction, parce que la transaction sous-jacente et donc les Cash-Flow liés sont réalisés à un cours de change inconnu à l’heure actuelle
- Est considéré comme risque économique le risque de changements durables des parités de change qui influe à long terme sur la capacité concurrentielle des entreprises nationales
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Est-ce que toutes les entreprises suisses sont concernées dans la même mesure?
Les variations de change concernent surtout, outre les entreprises actives dans le secteur du tourisme, toutes les entreprises suisses qui exportent dans des secteurs manufacturiers tels que la construction de machines, la chimie et l’électricité et donc qui vendent leurs produits à l’étranger.
En ce qui concerne les entreprises suisses qui sont actives au niveau international et qui produisent dans plusieurs implantations à travers le monde, l’effet de risque de change est largement réduit étant donné que les chiffres d’affaires en devise locale sont dépensés directement dans le pays en salaires, matériaux, etc. Ce que l’on appelle le «Natural Hedging» veille à réduire un éventuel risque de change sans autres mesures d’adaptation.
Par quelles mesures réduire ou éviter les risques de change?
Une mesure de sécurité efficace, mais difficilement praticable pour éviter le risque de change, serait de facturer exclusivement en francs suisses, parce que, dans ce cas, c’est le client à l’étranger qui subirait l’intégralité du risque de change. Au vu des montants et de l’importance économique de l’espace monétaire européen et de ses pays membres, cela reste toutefois une exception absolue du fait de rapports de puissance inégaux.
Une activité largement répandue est constituée par la conclusion d’une opération à terme en devises (Forward) par exemple sous la forme d’opérations de Swap ou d’options. Un exportateur suisse vend ainsi les devises qu’il va recevoir ultérieurement à un cours déjà fixé aujourd’hui, toute devise convertible pouvant être achetée ou vendue à une échéance quelconque désirée. Le cours à l’échéance se compose du cours de caisse et d’une majoration ou d’une minoration (ce que l’on appelle le taux de Swap) qui se calcule sur la base de la différence d’intérêt entre les deux devises.
Par une cession de créance, les créances envers les clients étrangers découlant des opérations d’exportation sont vendues aux banques et aux sociétés d’affacturage et cela donne la possibilité de reporter le risque de change sur une banque ou une société d’affacturage, encore que cette reprise de risque se paye, de sorte que l’affacturage est moins attrayant en termes financiers.
Le choix d’une devise alternative d’affacturage telle que le dollar US à la place de l’euro peut constituer un moyen supplémentaire, encore que le dollar US soit exposé partiellement à de fortes variations, ce qui fait que l’euro reste privilégié pour l’instant. Toutefois, des entreprises utilisent cette mesure dans le cadre d’une activité spéculative.
Résumé
Aucune entreprise exportatrice n’est exposée sans recours aux risques de variation de change. Pour de nombreuses entreprises, la couverture des risques de change est déjà une pratique courante, par exemple dans les opérations à terme sur les devises.