Coaching systémique: Comment l’utiliser pour un leadership réussi
Aides de travail appropriées
Les avantages du coaching systémique
Un coach systémique expérimenté peut poser des questions (systémiques) précises, formuler des hypothèses et faire des propositions qui font mouche. Le pouvoir d’un coach systémique expérimenté réside dans le fait que vous pouvez atteindre vos objectifs de manière plus sûre, plus rapide et plus ciblée qu’avec un coach inexpérimenté. L’expérience permet de réduire considérablement la durée de la consultation. Mais les économies de temps et d’argent ne sont pas les seuls avantages.
Le travail d’un coach systémique est probablement la forme de conseil la plus respectueuse et la plus favorable à votre indépendance. Un coach systémique expérimenté est un professionnel qui s’entretien avec vous de manière à ce que vous receviez des solutions sur mesure et que vous puissiez atteindre à l’avenir votre objectif de manière efficace et indépendante (c’est-à-dire par vous-même).
Cette forme de conseil renforce également votre indépendance en tant que manager et leader tout en consolidant votre efficacité personnelle. Autre effet secondaire souhaitable: vous élargis-sez vos propres compétences grâce à un coach systémique expérimenté, vous réfléchissez à des situations difficiles de manière structurée et vous serez en mesure de relever des défis similaires à l’avenir, ce en utilisant les méthodes systémiques que vous avez apprises.
Coach systémique = conseiller en processus
«Il ne faut pas réparer ce qui n’est pas cassé», a dit un jour Steve de Shazer. Cette métaphore décrit bien l’attitude que doit adopter un coach systémique et le concept constructiviste qui soustend une telle approche.
Un coach systémique est en effet un conseiller en processus dont le travail ne peut être réduit (uniquement) à des techniques de questionnement et certainement pas à quelques bons conseils et astuces. La frontière entre le conseil d’expert et le conseil en processus est souvent floue. On pourra les distinguer grosso modo au moyen des deux critères théoriques suivants:
- dans la formation individuelle, le conseil d’expert, la relation enseignant-élève est prédominante. Le coach donne des instructions pratiques, conseille et corrige dans la mise en œuvre de nouveaux comportements.
- dans le coaching systémique, dans le conseil en processus, il s’agit plutôt de «conseiller sans conseil». Le coaché et le coach systémique se retrouvent sur le même pied d’égalité et élaborent ensemble des solutions individuelles et adaptées à l’objectif concret.
À proprement parler, le coach systémique est chargé de diriger le processus et le coaché est responsable du contenu. Dans la pratique, on constate en général qu’il y a un mélange des deux approches. Le grand art du processus de coaching est de savoir, en tant que coach systémique, à quel moment précis de la coopération avec la personne à coacher quel type d’intervention est le plus efficace.
On peut parfois avoir l’impression qu’il est plus facile d’accompagner le processus que de donner des informations sur le contenu. Or, c’est généralement le contraire qui se produit. En effet, le conseiller en processus professionnel se nourrit de questions spécifiques posées par un coach systémique expérimenté. De bonnes questions qui déclenchent un processus de réflexion et qui permettent d’élaborer une solution pour chaque besoin spécifique et chaque personnalité.
Le champ de mines d’un coach systémique
Le fait qu’un processus de coaching réussisse et soit jugé comme tel dépend des compétences du coach. Le dilemme suivant se pose en effet généralement dans le cadre du coaching: on exige d’une part que le coach systémique fasse une recommandation sur ce que la personne à coacher doit faire. Il est compréhensible que les personnes qui profitent du coaching souhaitent aussi recevoir des conseils et être «prises en main».
Les clients exigeants et ambitieux veulent un coach proactif qui peut leur donner des idées et des suggestions sur la façon de s’améliorer et d’atteindre leur plein potentiel.
D’autre part, les gens ont une tendance naturelle à résister aux conseils extérieurs, même s’ils sont bien intentionnés.
Un comportement logique
Le comportement que la personne à coacher juge problématique ou que d’autres considèrent comme insatisfaisant, peut avoir un sens (peut-être inconsciemment) pour certaines personnes à ce moment précis. Si tel n’était pas le cas, ce même comportement aurait été remplacé par un autre depuis longtemps. Les concepts systémiques sont très efficaces lorsqu’il s’agit de changements souhaités, par exemple dans les processus involontaires.
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Le problème, c’est moi
Il y a souvent des managers qui sont «envoyés» pour un coaching externe. Souvent, ils ne savent même pas pourquoi ils sont là. C’est en fait le chef qui a besoin d’un coaching, ou le développeur du personnel qui a inscrit le manager pour un coaching.
L’attitude et l’expertise du coach systémique permettent de séparer le «bon grain de l’ivraie» dans le traitement des souhaits du client, qui sont parfois contradictoires mais justifiés.
Manière de procéder d’un coach systémique
Dans le conseil en processus, la personne à coacher est elle-même l’expert de sa solution, tandis que le coach sysétmique est l’expert qui trouvera le chemin vers la solution.
Voilà qui exige un haut degré d’empathie, de sensibilité, de flexibilité et de fiabilité de la part du coach systémique, car il doit être très attentif aux manières de penser et aux expressions du client/ collaborateur.
Un coach systémique utilise les questions systémiques pour susciter un changement de comportement. Le fait de répondre à des questions systémiques semble entraîner un changement significatif de l’état de conscience de nombreuses personnes. Les réponses du client sont bien plus efficaces que tout ce que le coach systémique aurait pu dire.
Relever les aspects inaperçus d’une situation
En posant les «bonnes questions», le coach systémique facilite le processus de développement au moyen de son expertise pour attirer l’attention du client sur des aspects d’une situation passés inaperçus.
Il arrive souvent que les coachés ont déjà fait de nombreuses tentatives infructueuses pour améliorer une situation difficile. Et il n’est pas rare que les tentatives antérieures fassent elles aussi partie du problème.
Les facteurs qui sont censés avoir contribué à un problème ne seront pas nécessairement repris ultérieurement pour élaborer une solution. Un coach systémique professionnel tient compte du fait que les solutions peuvent se situer à un niveau complètement différent.
Une réalité construite
Puisque la «vraie» réalité est une illusion, un coach systémique ne se préoccupe jamais d’avoir raison. Il se doit donc de respecter la perspective subjective et la «réalité» du moment telle que vécue et générée par le client.
Nous évoluons tous dans notre vie quotidienne en étant dirigés de la sorte, le plus souvent sans que nous en soyons conscients. Un bon coach systémique travaille avec des concepts (questions très efficaces, hypothèses, offres, etc.) qui brisent les façons habituelles de penser, ouvrent de nouvelles perspectives et rendent ainsi possible le comportement souhaité.
Expérience de la compétence et renforcement de l’efficacité
Un coach systémique stimule de nouveaux schémas de pensée et d’action chez le client et l’encourage à examiner ces interventions de manière critique (offres, questions et hypothèses systémiques).
Tous les éléments d’un système influent sur tous les autres. Les gens ne «sont» pas, mais ils «se comportent» de manière systémique en fonction de leur environnement. Voici deux exemples tirés de la pratique:
- Il n’est pas rare que les managers soient perçus comme «une partie du problème», selon les collaborateurs. Si ces derniers n’obtiennent pas les résultats escomptés, les managers ne sont souvent pas conscients qu’ils contribuent eux-mêmes à cette perception.
- Les managers qui ne sont pas satisfaits des actions d’un collaborateur sont souvent surpris de voir à quel point celui-ci explique différemment la situation et ses propres actions ou à quel point il est peu conscient de son soi-disant comportement perturbateur.
Un coach systémique prend en compte la complexité d’un système individuel avec ses multiples interdépendances avec d’autres systèmes et développe des façons utiles de voir et de se com-porter qui rendent possible une mise en œuvre réussie. Le résultat est une durée de consultation plus brève.
La qualité vient de l’expérience
Afin d’atteindre le succès convenu au départ, un coach systémique sélectionne exactement les concepts qui correspondent aux préoccupations, à la personnalité et au contexte du client.
Les concepts systémiques sont particulièrement efficaces lorsque les clients ont des comportements involontaires (par exemple, rougir, avoir le trac, avoir peur des examens, etc.)
Le coaching systémique vit de la personne et de l’attitude du coach. Il ne s’agit pas d’une technique, mais plutôt d’une attitude spécifique. Ainsi, pour certains sujets, un haut degré d’expertise peut s’avérer très utile. Ceci est particulièrement vrai lorsque le client demande l’expertise du coach et que le coach la lui propose en adoptant une attitude orientée vers les compétences et les ressources.
Lorsque les gens parlent de «sparring partners» dans le coaching, ils font très souvent référence à cette forme de «vrai» coaching systémique, un conseil en processus. Les managers expérimentés, en particulier, sont généralement plus susceptibles de bénéficier de ce type de soutien. En outre, une relation de qualité entre le client et le coach systémique renforce l’efficacité. Le grand art d’un coach systémique consiste à «mélanger» le conseil d’expert et le conseil de processus dans une attitude systémique individuelle de telle sorte que les objectifs du client soient atteints rapidement, efficacement et tout en gagnant du temps.