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La politesse: Un peu de courtoisie dans un monde de brute!

Les oeuvres littéraires du baron Adolf von Knigge étaient étaient très particulières. Car elles n’étaient pas emplies de détails ou de prescriptions de bas étage Règlementant toutes les exceptions. Il s’agissait d’indications d’ordre général sur la manière de se comporter le mieux et le plus simplement possible. De nombreuses consignes étaient marquées par les cérémonials et rituels de rigueur dans l’aristocratie. La plupart des autres directives étaient cependant issues de pratiques héritées de l’antiquité même. Aujourd’hui, les idées sur les bonnes manières font l’objet de sentiments partagés. D’un côté, nous savons que: la réussite n’est possible qu’avec politesse et respect. D’un autre côté, nous ressentons parfois les rituels désuets comme oppressants et inopportuns.

28/07/2022 De: Claudia Scherrer
La politesse

Une mauvaise conduite est un signe de négligence. La ponctualité, la communication sous ses diverses formes, la maîtrise de la technologie moderne comme les smartphones et autres et le bon équilibre entre proximité et distance montrent à quel point on est poli et respectueux de l’autre. Celui qui s’approche trop de quelqu’un viole sa sphère personnelle et son droit à l’indépendance. Cette erreur rend impossible une communication efficace.

La politesse n’a rien à voir avec l’hypocrisie ou le mensonge

Il est souvent bien plus courtois d’atténuer quelque peu certains faits ou de ne communiquer qu’une partie de vérité. Dire à quelqu’un ses quatre vérités n’est pas poli. C’est un manque de considération et une marque d’égoïsme.

La manière adéquate de frapper à la porte est simple. Dans les espaces ouverts, on ne doit jamais frapper. Devant une porte fermée, on frappe, on attend la réponse et ensuite on entre. Devant une porte entrouverte ou grande ouverte, on frappe brièvement et on entre dans la pièce. Si l’on voit l’interlocuteur occupé à téléphoner, on attend un signe ou on se retire pour revenir plus tard.

Quelle vérité peut-on supporter? Il y a un moyen très simple de le trouver. Mettez-vous à la place de l’autre. Supporterais-je de m’entendre dire toute la vérité? En serais-je content? Ou préfèrerais-je faire l’autruche?

D’un collaborateur, on sent aux premiers mots la mauvaise haleine. S’il ne saisit pas l’allusion lorsque vous lui offrez des bonbons, parlez-en avec lui tranquillement mais clairement en tête à tête. Commencez la discussion par quelques remarques positives et parlez-lui ensuite du problème. La critique doit se limiter à ce point, en aucun cas on ne procédera à une critique générale de sa personnalité.

Tu ou Vous? Et comment?

Le tutoiement entre les collaborateurs est plus commun qu’une trentaine d’années en arrière. Pourtant, on tend à retourner au vouvoiement. Certes, le tutoiement crée une atmosphère décontractée et de grande familiarité. Mais le maintien d’une certaine distance entre collaborateurs peut aussi être agréable. La voie du compromis – «Pierre, donnez-moi donc s’il-vous-plaît le dossier.» – est aujourd’hui très à la mode. Dans des situations de tutoiement/vouvoiement confuses, par exemple lors d’une prise de fonction, il est préférable de s’enquérir des bons usages.

Prudence: vous (deuxième personne du pluriel) n’est pas le pluriel de Vous. Dans la phrase «c’est intéressant pour vous», on tutoie tous ceux du groupe. Le pluriel de «Vous», c’est «Vous»..

Voulez-vous me tutoyer?

La hiérarchie décide, qui propose le «Tu» à qui. Ainsi, c’est le chef qui propose à la collaboratrice, à l’employé ou à l’apprenti le «Tu». Mais il ne devrait pas renoncer sans accord réciproque au «Vous» habituel, parce que cela peut être perçu comme une marque de mépris. 

Beaucoup aimeraient tutoyer tout le monde. Certains escomptent même des avantages de ce tutoiement et se permettent davantage une fois qu’ils tutoient quelqu’un. Il est donc important de réfléchir à l’avance à la manière de refuser un tutoiement importun. Quand on ne doit pas réagir dans le feu de l’action, on trouve toujours l’attitude adéquate, que ce soit le «tu» ou le «vous», c’est à vous de choisir.

Le tutoiement sur le lieu de travail

Parfois, après une soirée d’entreprise, les lendemains de fête sont délicats. Les scènes de fraternité irréfléchies vécues la veille provoquent un gros doute sur la manière d’aborder cette nouvelle situation au quotidien. Il convient d’agir si le «Tu» est à la longue plutôt un facteur perturbant dans l’activité professionnelle qu’il ne la facilite. Mieux vaut alors en parler sans attendre.

Le fait qu’une personne ne veuille pas répondre à une proposition de tutoiement peut devenir une situation délicate. Cela demande alors de la diplomatie – de la part des deux parties. On peut se tirer d’affaire sans trop de dégâts par l’utilisation d’une formule du type: «Votre proposition m’honore. Et je serais ravi que nous passions plus tard, dans un cadre approprié, au «Tu». Cela fait partie de mes principes de ne pas précipiter une telle décision. Laissez-moi s’il vous plaît encore un peu de temps».

Les broutilles s’accumulent. Des fautes d’inattention – un remerciement oublié – ou un manque de fiabilité – un appel téléphonique oublié – laissent toujours une trace indélébile. La politesse est un style de vie et une philosophie de vie éloquente.

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